La faux des récits

Petit endroit où je vous ferai part de ma vie,mes réflexions et tout et tout

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Lieu : France

dimanche, novembre 26, 2006

COUCOUUUUUUUUUUUUUUUU




Bonjour tout le monde, ça fait un bail n'est-ce pas? Mais cet article n'est pas pour vous raconter ma vie. non, c'est un article d'histoire...quelque chose d'écrit hier soir. Un genre tout nouveau pour moi. hihi. Vous inquiétez pas, je suis pas suicidaire ni morbide. ahahaha.
Bon pour donner un peu de mes nouvelles, tout va bien sauf que je commence deux semaines de partiels... alors je révise. Mais bon, faut se dire que c'est normal et puis, après viennent les vacances avec d'autres partiels lol Y'a des matières où j'ai déjà les deux dates. Bref. Je vous souhaite à tous une bonne lecture...si elle peut être bonne...


Voyez-vous cette maison abandonnée, là, au bout de la rue ? Oui, celle-là, entre l’arbre et la rivière. Regardez ces planches tombantes, ces vitres cassées et poussiéreuses ! Ca donne des frissons n’est-ce pas ? Eh bien, si juste son apparence vous répugne, mieux vaut que vous ne sachiez son histoire ! Pour preuve, les seules maisons alentour sont à de bonnes distances de celle-ci.
Personne ne passe par-là. Pour se baigner, les enfants traversent la petite forêt.
Eh bien, vous savez quoi ? Je vais vous raconter son histoire. Mais n’ayez pas peur, hein ? ! Cela ne vous tuera pas...Enfin, je ne pense pas. Moi je suis toujours en vie alors pourquoi pas vous ? !
Tout commença un matin. Simple. Gris et froid. C’était Novembre. Jusqu’ici, rien d’inquiétant. La maison était habitée. Par des gens tout ce qu’il y a de plus normaux. Enfin, c’était ce que nous croyions tous... Ils restaient souvent chez eux, ils ne se mêlaient pas trop. Cependant, ils participaient activement à toutes les réunions et festivités du village. Alors on se contentait de ça, on ne se posait pas de questions. Nous aurions peut-être dû.
Comme toute famille qui se développe, ils eurent un enfant, un petit garçon. Il grandit vite, comme tous les enfants. Malgré son silence en classe, il était très doué.
Mince ! J’avais oublié de me présenter ! Je suis le professeur de ce village. J’enseigne diverses matières et les élèves me respectent. Cela fait des années que j’habite ici.
Il était donc très doué alors je lui ai proposé de s’occuper de temps en temps des élèves en difficulté. Il accepta et prépara des programmes. Les enfants allaient chez lui à tour de rôle.
Ils racontaient rarement comment était la maison ou les parents. Le garçon les faisaient entrer par une échelle. Mais nous ne l’avons su que plus tard. Pour eux c’était un jeu, une aventure avant le travail. Rien d’anormal.
Jusqu’au jour où un enfant ne revint pas chez lui.
La famille affirmait lui avoir dit au revoir et le voir s’éloigner jusqu’à sa maison. C’était ce qu’elle affirmait.
Aimant mes élèves, j’aidais le village à retrouver le disparu. Mais c’était peine perdue. Il ne revint plus. Durant nos recherches, nous oubliâmes un fait important.
Une chemise bleue pâle, celle de l’enfant, avait été retrouvée tout près de la porte arrière de la maison. Nous avions alors tous pensé que c’était le vent. Nous pensions qu’il était dans la forêt. Mais il était si près de nous...
Le jeune enfant grandit, comme tous les enfants d’ici. Et il continuait de donner des cours. Un autre jeune homme disparût. Nous voulions oublier la première tragédie et celle-là ranima notre douleur et réveilla enfin nos soupçons.
Ce fut un pantalon et du sang que nous trouvâmes cette fois-ci. Au même endroit.
Le village devint morbide et soupçonneux. L’atmosphère était lourde. Chaque particule de l’air était chargée d’électricité, d’énergie négative. Nous avions instinctivement mis la maison entre l’arbre et la rivière en quarantaine.
Il n’y avait plus de cours particuliers. Il n’y avait plus de cours, tout simplement. La vie avait comme quitté cette cité jadis rayonnante et animée. Je ne pouvais le supporter. Je prévins donc à mes amis mon intention d’examiner les alentours de la demeure à présent effrayante...

Toujours là, c’est bon ? A vivre cela fut angoissant. Je l’avoue, j’ai pensé à abandonner ce projet. Je revois la scène rien que le fait de penser que je dois vous le raconter. Tout ceci est vrai, je ne l’ai pas inventé. Je n’aurais jamais eu l’envie d’inventer cela. Pfiou ! Je continue.

Comme tout bon enquêteur, j’y allais de nuit. Tout était éteint. Sauf une lumière venant du dessous. Je trouvais une porte. Je l’ouvris. Par chance, elle ne grinça pas. Comme si elle ne devait pas faire de bruit. Je descendis un petit escalier. Et une autre porte se présenta à moi. Je savais que la pièce était éclairée. Je l’entrebâillais lentement, toujours silencieusement. Il n’y avait personne dans la pièce. Mais l’air était oppressant. Comme si des gens étaient présents. Ce que je vis me donna un haut-le-cœur. J’ouvris franchement la porte et mon sang se glaça.
Sur diverses étagères étaient posés des bocaux.
Je n’ose vous décrire l’odeur et ce qui était comprimé dans ces bocaux. Mon cœur ne me le permets pas. Je dois pourtant vous le dire. Vous devez le savoir. C’étaient des morceaux humains. Par ici un cœur, là des yeux, d’un côté de la chair et de l’autre des poumons. Entre autres. Une scie rouillée était accrochée au mur. Les dents saignaient.
J’ouvris un placard. Je vomis. Des têtes. Les têtes des enfants. Et d’autres, d’ailleurs, d’après le nombre. Combien de fois cette famille avait-elle déménagé ? Où était-elle à présent ? Etait-elle dans la maison ou à mille lieues d’ici ? Je n’osais vérifié.
Des documents étaient posés sur une table. Une expérience. Morbide, cruelle et répugnante. Comment pouvait-on faire cela à des enfants ?
Je continuais mon inspection. Prenais malgré moi des preuves et, je l’avoue, m’enfuyais comme il était possible de ce laboratoire sordide.
J’avertis le village. Des hommes vinrent d’autres villages, au courant de notre situation. La maison fut assaillie. Le couple... je ne sais pas ce qu’ils ont en fait. Mais nous entendirent deux " ploufs " à des lieues d’ici. La nuit était si silencieuse que nous entendions de notre village la fuite, la poursuite et les coups au-delà de la forêt. Mais seulement deux. Il en faudrait trois...le dernier, l’enfant, était dans un tout autre liquide. En compagnie de ses amis...

Nous avons condamné la maison et nous nous sommes débarrassés du sous-sol que nous avons remplis de béton pour en faire une pièce impossible à découvrir.
Bien sûr, les boîtes ont été enlevées... et vidées.

Je vous l’avais dit que ce n’était pas très appréciable. Vous avez de la chance jeunes gens ! Vous ne faîtes que lire. Vous ne l’avez pas vécu. Je l’ai vécu. Je garde encore en moi le dégoût de la découverte, des actes. Vous êtes toujours en vie ? Tant mieux. Et j’espère pour longtemps. Moi, je vis mes dernières heures. Je le sais. J’ai commis une erreur. Nous l’avons tous commise, au village. Moi j’en fais les frais...

Voyez-vous cette maison abandonnée, là, au bout de la rue ? Les planches sont tombantes. Les vitres sont cassées. La poussière les recouvre.
Là, au bout de la rue, c’est la dernière fois que je la vois, ainsi que ma maison et mon village.
Sur le sol d’une charrette, gentiment posés dans un bocal, voici mes yeux qui enregistrent la dernière image. Moi, mon cerveau, ma conscience, je suis dans du cristal sur les genoux du deuxième fils caché de cette famille.
L’enfant plus âgé qui avait choisi ce village en tant que médecin. Que tout le monde connaissait. Que tout le monde respectait. Il était seulement là en repérage.

Adieu mon village, mon corps.

2 Comments:

Blogger Tiffa sempaï said...

c'est bizarre et bien trouvé ! on imagine très bien la scène. dommage qu'elle soit aussi courte.
bravo ma belle !
kisu to ja !
Kawaï !!!!!

15:19  
Anonymous Anonyme said...

Très belle histoire qui est entraînante à lire ma puce,c'est tout simplement bien trouvé.J'espère que tu n'es pas trop stréssée pour tes partiels qui vont bien se passés.Gros bisous à toi ma chérie.
Je t'adore.

Niala.

21:59  

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