Ce post contient un écrit d’hier soir. A l’heure actuelle, ma tête est reposée et a conscience de ce qu’il contient. Je décide cependant de le publier. Par besoin et par désir d’être comprise. Je n’ai rien retouché des mots utilisés et je le laisse en son intégralité. Merci.
Il me faut écrire cela. Déverser la tristesse et la colère de mon cœur pour l’empêcher de me torturer des jours et des jours. Il faut écrire pour se sentir mieux. Alors je le fais.J’en ai marre que l’on me dise qu’il n’est pas si méchant. Mais vous ne le connaissez pas. C’est un véritable hypocrite. Il sourit par devant et vous taille largement par derrière. Vous le voyez sourire mais vous ne le voyez pas en colère. Vous n’êtes pas là quand ses yeux deviennent noirs de colère quand il insulte les personnes qu’il est censé aimer. Et heureusement. Il n’aime personne. Il n’aime que lui. La haine et la rancœur se déversent sur vous, il est raciste comme on ne peut pas l’imaginer. Ca me fait honte.Vous ne le voyez pas quand il lève le poing sur ma mère, à ces moments-là il a quand même un éclair de lucidité et ne l’abaisse pas. Vous n’êtes pas là quand il casse la vaisselle, claque les porte à casser les loquets. Personne ne sent ses pets qu’il lâche ainsi que ses rots quand nous sommes vers lui. Ses soupirs qu’il adresse quand on a le malheur de parler pendant les infos. Cette sensation de gêner, de ne pas être aimé. De vouloir mourir pour échapper à cette tyrannie. Personne ne me fera jamais autant de mal que lui dans ma putain de vie. Il me terrorise, m’angoisse. Je serais même prête à le frapper ou me frapper pour en finir.
C’est un homme violent, colérique, irrespectueux. C’est mon père. Un salaud de père. Mon frère a bien eu de la chance de trouver un toit où dormir quand il s’est enfui de la maison.C’est un véritable pacha. Si on a le malheur de sortir un plat du four avant de poser son verre on s’en prend plein la gueule. On a à peine sorti les assiettes qu’il est déjà assis à vouloir manger. Si on oublie des trucs, s’il est pas servi dans la minute qui suit il gueule et super le repas ! Mais il ne vois pas qu’on l’attend pendant des heures pour manger quand il part faire un tour.Je ne comprends pas qu’on puisse être ainsi. Ce qui me fait peur, c’est d’être sa fille et de me réveiller un jour avec ses traits de caractère.Tout ceci je vous le confie. En espérant que vous comprendrez mieux mes sentiments et mes réactions. Ne me jugez pas. Ne me donnez pas votre pitié. Mais croyez-moi, je vous en prie.Je vous jure que je ne fais rien pour l’énerver. je me montre le moins souvent possible, je ne lui parle pas. Mais rien à faire, quand il gueule il se défoule sur ma mère et moi. Je me mets à la place de ma mère et je ne sais pas comment elle fait pour supporter le fait de voir la personne qu’on aime changer et nous traiter ainsi. L’amour me direz-vous. Je n’y crois pas un seul instant. Reste-t-il encore un peu d’amour à ce stade-là ? Ce manifeste-t-il normalement par des insultes plus monstrueuses les unes que les autres ? Ce n’est pas ça. L’amour doit protéger, non détruire et terroriser. Il doit être doux, pas violent.Dans ces moments, mes nuits sont remplies de larmes. Pourquoi y’a-t’il autant d’eau dans notre corps ? Je ne peux appeler personne. Que pourrait-on faire pour nous ? Rien. En pleine nuit, en pleine semaine, le week-end, tout le temps. Cela arrive tant de fois. Personne ne doit être dérangé. Après tout, il y a des gens plus malheureux. Je ne peux pas me plaindre. Et pourtant j’ai l’impression de le faire. Pardon d’avoir besoin de libérer mon cœur de ce poison éternellement présent. Je me suis toujours demandée ce qu’est l’amour d’un père. J’imagine, mais je ne le vis pas. J’ai tellement peur d’être blessée par les autres personnes autour de moi qu’il me faut attaquer avant. Et j’ai, je vous le garantis, une confiance énorme en vous. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Puisque j’y suis, autant vous faire une confidence. Car je n’en parlerai pas. Vous voyez, avec ce post, vous en apprenez plus sur mon père et moi.Je hais le sexe. Tout ce qui touche à ce domaine me rappelle lui. Ses jeux de mots lourds à tous les repas (oh, c’est bien au début, c’est drôle, mais tous les jours et à chaque fois…), ses isolements dans la chambre du milieu avec la porte fermée. Entendre ses râles à travers le mur quand je suis dans ma chambre. Les films qu’il prend à l’usine et qu’il fait graver à ma mère pour agrandir sa collection, ses faux bisous ) ma mère seulement quand il a envie de se vider ; ses images et fonds d’écran porno. Ce sont ces putains de choses que me font dégoûter ça. Comment ne pas penser que cela est sale ? comment ne pas se sentir coupable de ne presque jamais se donner alors qu’on le veut ? Car on aime la personne. Mais que ces trucs sont profondément incrustés ? Je me sens même coupable d’éprouver du plaisir. J’aimerai être normale. Etre lavée de toutes ces pensées et pouvoir enfin vivre et aimer sans complexes.Ne me jugez pas. Comprenez-moi. A bientôt dans un autre post plus joyeux. Merci de m’avoir lue jusqu’à la fin.
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