La faux des récits

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Lieu : France

mercredi, janvier 21, 2009

Le chapitre 3 de Visions

VISIONS

CHAPITRE 3 : Petite visite et chagrin


C’est fou ce que manger peut faire du bien. Plus de soupe ni de compote, place à une viande bien consistante et des pâtes baignant dans le jus. Miam, un vrai délice.

Après avoir bien englouti mon repas, je suis remontée dans ma chambre pour prendre une feuille et écrire tout ce que j’avais vécu. Je me devais de laisser une trace de tout ceci. Ma mère m’appela d’en bas pour que je descende vite voir la télé.
Il passait un reportage sur notre accident malgré le temps qui s’était écoulé depuis. Les images qui défilaient devant moi me choquèrent. C’était un véritable carnage. Comment avons-nous pu survivre à cela. C’est impossible. C’est horrible. Je devais être blanc comme un linge car maman me fit m’asseoir sur le canapé. Les reporters lançaient un appel à témoins. Un trou sur la route était à l’origine de l’accident. Honnêtement, je ne me souviens pas d’un trou, à aucun moment nous avons eu une secousse. De plus, ils disent qu’il n’y avait pas d’eau dedans. Je n’aime pas ça.

Je ne dis rien et remontais dans ma chambre pour prendre un petit sac à dos où je mettais mes papiers d’identité et mon portable qui heureusement était toujours en marche. J’informais ma mère que j’allais me promener. Elle me conseilla de ne pas trop traîner ni trop m’éloigner mais je la rassurais en lui disant que je me sentais en forme. Elle me laissa faire.


Ma destination était bien sûr le bord de la route, là où la petite fille était assise. Je ne savais pas trop quoi faire. Il y avait des gens autour de nous, je ne pouvais pas m’asseoir là et discuter. J’espérais alors qu’elle ne fut pas attachée ici et que nous puissions aller dans un endroit tranquille. Je ne savais pas pourquoi je voulais tant la voir. Je crois que j’avais besoin de ça pour réellement croire à tout ceci.
J’arrivais enfin et la petite fille me fit un signe de la main. Elle se leva et partit en direction d’un parc pour enfants, non loin de là. Je la suivais en regardant de temps en temps les vitrines des boutiques. Je ne voulais pas être suspecte. Ainsi, nous nous installâmes sur un banc.

- C’est gentil d’être venue me voir. Je ne savais pas si tu allais revenir, de peur que tu ne sois trop horrifiée par hier. Je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un qui me voie ici.
- J’ai été bien surprise en effet. Anaëlle m’a appris ma nouvelle capacité mais je n’osais pas y croire. J’ai à présent la preuve. Je m’appelle Alexandra.
- Je suis Nina. Alors comme ça Anaëlle est descendue sur Terre. Elle ne peut pas trop quitter la demeure principale, en principe se sont les anges mineurs qui viennent ou les démons mineurs. Sache que ce fut un honneur.
- D’accord. Je ne connais pas grand-chose sur les anges. A part ce qu’on apprend dans les livres. Dis-moi Nina, pourquoi es-tu ici ?
- Cet endroit fur le dernier instant de ma vie. Mon histoire est banale. Le feu était vert pour les piétons et alors que je traversais, un camion, trop pressé d’arriver, brûla son arrêt et ne put freiner en me voyant. C’est pour cela que maintenant il n’y a plus de camions qui passent dans la ville. Le maire de l’époque ne voulait rien faire mais il fut bien obligé après ma mort.
- Raah ça m’énerve. Il a fallu qu’il y ait un accident, une mort même, pour qu’il fasse quelque chose. C’est toujours comme ça. Il leur faut toujours la preuve que c’est dangereux alors qu’il suffit d’un coup d’oeil pour le voir.
- Je sais bien. Mais ce qui est fait est fait. Maintenant, je veille les enfants qui passent. J’ai demandé cette mission une fois que j’ai quitté la Terre. Elle me fut accordée et ainsi, je suis toujours là et aucun accident ne survient.
- Mais en étant ici, cela t’empêche de monter la garde !
- Ne t’inquiète pas, j’ai un sixième sens ! ! !
- D’accord. Dis-moi... si un jour je rencontre un démon, comment je peux faire pour me protéger ?
- Tous les démons ne sont pas dangereux. Certains passeront à côté de toi sans faire attention à ta présence, d’autres viendront te voir. Mais un décret interdit les démons majeurs et surpuissants de s’attaquer aux enfants de la Terre ayant la possibilité d’entrer en contact avec l’Ailleurs. La seule chose que tu risques avec les démons qui peuvent interagir avec toi c’est un gros mal de tête et de la fatigue.
- Rien de plus ?
- Non, ne t’inquiète pas. En plus tu as la protection d’Anaëlle, ce n’est pas rien.
- D’acccord. Me voilà rassurée.
- Bien. Il va falloir que j’y retourne. Reviens me voir de temps en temps.
- Bien sûr. Au revoir Nina.

Elle disparut et je restais seule sur mon banc. Et sans me contrôler, je me mis à pleurer. C’était une accumulation de tout ce que j’avais vécu. La peur, les images extérieures de notre accident, le fait que nous ne soyons que 5 à avoir survécu, la cruauté de la vie et Nina. C’était une enfant mais sa manière de s’exprimer était grandement adulte et mature. Aucun regret n’était là, il n’y avait que de l’amour. Elle protégeait les enfants, comme elle aurait voulu être protégée.
Je craquais sous tout cela. Je savais que c’était passager mais je ne pouvais pas me retenir, il fallait que ça sorte. Ce fut le véritable moment où je pris compte de ce que je pouvais faire et que je voyais ce que les autres ne pouvaient voir.
Puis je décidais de rentrer.

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1 Comments:

Blogger Tiffa sempaï said...

chap 6 relu, chap 7 lu et corrigés !
avec les commentaires en prime !
je te les rends demain !
kisu ! finalement on se voit demain ! ^^

17:48  

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